![](https://festival2025.videoformes.com/wp-content/uploads/2025/01/Rituel-de-leau-Rizzo-2-copie-768x432.jpg)
Jeudi 13 mars – Dimanche 30 mars
Rituel de l'eau à Bhadreswar, Rishi's Upanayanam
Agnès GUILLAUME
Salle Gaillard, 2 rue Saint Pierre
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
En accès libre
This post is also available in: English (Anglais)
Jeudi 13 mars – Dimanche 30 mars
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
En accès libre
Impressions bengali, une nuit au bord du Gange. En arrière-plan du village Bhadreswar, Le fleuve cosmique s’écoule et s’infiltre en petites retenues dans le village et la forêt. Demain aura lieu la cérémonie, l’upanayanam du jeune Rishi et il fera le deuil de son enfance pour entrer dans une nouvelle phase de sa vie. Il recevra le bâton du pèlerin et l’habit du prince. La communauté l’accompagne et l’entoure dans ce passage.
La nuit précédente, j’ai filmé les femmes qui sont allée recueillir l’eau sacrée dans des jarres en cuivre. Le feu est allumé pour appeler les éléments et recevoir leurs bénédictions. Telles des asparas de l’eau, de la terre, de l’air et du feu, leurs chants se mêlent doucement aux bruits de la forêt et à la conque qui résonne. La scène m’a semblée un conte décrit dans les poèmes mystiques hindous. Elle m’a tellement surprise et ravie que j’ai voulu lui rendre hommage.
Véronique Rizzo vit et travaille à Marseille. Elle expose depuis 1997, en France et à l’étranger.
Sa pratique suit le chemin original d’une picturalité qui explore autant les récits et les territoires de l’objet tableau que ceux du film vidéo expérimental. L’instabilité de ses motifs explose les visées manifestes des styles en assumant leurs contradictions dialectiques. Son approche réflexive de l’histoire des formes, les fait vibrer dans l’espérance d’une projection romantique utopique qui signifie un retour radical à la sensation. L’hybridité de son travail s’appuie sur les coexistences imprévues d’abstractions, les traces de multiples chocs d’images, ainsi que sur des fictions hermétiques. La représentation d’espaces ambigus et hallucinatoires révèle la relation psycho-sensorielle de la conscience à la spatialité et à l’image, devenue espace environnemental. La couleur, diluée dans les échos du son, diffuse sa matérialité et le mouvement des formes immerge le spectateur dans une hypnose salvatrice.
Propos recueillis par Fanny Bauguil (professeure relai à VIDEOFORMES) et Manon Derobert (chargée de communication pour VIDEOFORMES)