Jeudi 13 mars – Dimanche 30 mars
le puits
Agnès GUILLAUME
Chapelle de l’Ancien Hôpital Général
aile droite
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
En accès libre
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Jeudi 13 mars – Dimanche 30 mars
Horaires d’ouverture :
Du mardi au samedi de 13h à 19h
Le dimanche de 14h à 18h
En accès libre
Lieu de mystères et de légendes, le puits conserve depuis toujours ce qui lui est confié. Et si, de cette eau immobile émergeaient les souvenirs enfouis, comme autant de reflets imprévisibles de notre mémoire ? Le Puits d’Agnès Guillaume réinvente cet espace comme un seuil vers soi-même, une ouverture où c’est notre histoire qui ressurgit, fragmentée, telle des flashs en constante reconfiguration.
Au fond de ce puits, l’eau vibre, se trouble et se métamorphose en images et en sons. Des vagues légères croisent des fragments de corps, des pieds d’enfant s’agitent sous l’eau, un visage flotte, fragile. Les images et les sons défilent et se fondent en une série de réminiscences sensibles, des bribes imprécises remontent par vagues pour disparaître à nouveau, comme l’écume d’un souvenir incertain.
Se pencher au-dessus de la margelle devient alors un geste intime de confrontation : la mémoire n’est pas exposée, mais cachée au fond, proposant à chaque spectateur de s’approcher et de se laisser dériver au gré de ses propres émotions.
Agnès Guillaume est une artiste belge. Elle vit et travaille entre Bruxelles et Paris.
Les vidéos d’Agnès Guillaume semblent au premier abord figuratives et réalistes mais peu à peu on réalise que les personnes et les lieux, dont elle conçoit précisément les interactions, nous plongent dans un monde intérieur fait d’émotions, de sensations et de questions.
Dans ses vidéos, souvent composées pour plusieurs écrans, elle allie la précision du cadrage au rythme du montage et à l’usage pictural de la couleur. Les bandes-son, qu’elle conçoit et supervise elle-même, renforcent l’expérience intérieure.
Site internet de l’artiste : https://agnesguillaume.com/
Propos recueillis par Fanny Bauguil (professeure relai à VIDEOFORMES) et Manon Derobert (chargée de communication pour VIDEOFORMES)
Attiré par une bande-son étrange, on monte sur une estrade, on s’approche d’un puits, on se penche sur la margelle et on regarde les images qui défilent sur un écran placé au fond du puits. Ce sont des images d’eau stagnante, des vagues, de l’écume et des flashs pas toujours identifiables.
Ça ne parle pas. Comme chacun le veut, ça envoûte, ça évoque, ça innerve des mémoires.
C’est la première fois que le Puits est présenté au public. L’inspiration des premières images m’est venue à l’été 24, j’ai tout de suite filmé ce que j’ai pu – il se trouve que j’étais justement au bord de la mer. J’ai commencé le travail de montage fin septembre, en mélangeant les séquences récemment filmées ainsi que des plans d’eau filmés au cours des années et quelques plans en accès libre. L’étalonnage et la bande-son ont été faits dans la foulée et tout était terminé, ainsi que l’élaboration de l’installation (puits et estrade) fin novembre.
Je regarde beaucoup de choses sur toutes sortes de support. Elles se mélangent dans ma mémoire et nourrissent ensuite mes projets sans que je cherche à les rattacher à telle ou telle référence. Je n’ai pas de démarche volontaire mais je sais que les références sont là pour ceux qui les cherchent.
La plus grosse contrainte dans ce projet-ci a tenu au peu d’images utilisables que j’avais de la petite fille. La vidéo s’est construite à partir de ces quelques images.
agnesguillaume.com #agnesguillaume
eaux, vagues, petite fille, souvenirs, monstre, noir, se pencher…
Je suis musicienne de formation (chant lyrique), j’ai aussi été comédienne et j’ai écrit. J’ai commencé la vidéo en 2010, sans avoir la moindre idée d’où j’allais et je n’ai pas cessé depuis en élargissant ma pratique artistique à la broderie. Je ne peux pas en vivre mais, suivant les années, il m’arrive de gagner plus que mes coûts de production.