HeeWon Lee

Propos recueillis par Fanny Bauguil (professeure relai à VIDEOFORMES) et Manon Derobert (chargée de communication pour VIDEOFORMES)

• Comment décririez-vous cette installation ? Que voit-t-on ? Qu’entend-t-on ? Qu’y fait-t-on

La Pluie est un projet en réalité virtuelle que j’ai réalisé en 2017.
Ce film rend hommage aux victimes de l’exploitation sexuelle instaurée par le gouvernement japonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
On y voit des paysages naturels de Corée du Sud, tandis que les voix enregistrées des victimes se mêlent au paysage comme des échos d’ames, résonnant tel un témoignage silencieux mais puissant.
À ce jour, ces victimes n’ont toujours pas été reconnues par le Japon.

• De quoi ça parle ?

Voir ci-dessus.

• Est-ce la première fois que cette installation est présentée au public ? Pouvez-vous nous parler un peu du processus d’élaboration de l’œuvre pour en arriver à ce résultat ?

Non, ce projet a été réalisé et présenté en 2017.
J’ai cherché la technique la plus appropriée pour transmettre mon concept, et la réalité virtuelle m’a semblé être le médium le plus adapté pour plonger le spectateur dans cette expérience immersive.

• Quels sont les artistes (tous domaines confondus) ou plus généralement, les formes artistiques qui nourrissent votre démarche de création, et éventuellement, les références auxquelles vous faites allusion dans cette installation ?

Mes influences viennent davantage du cinéma et de l’architecture etc
Ce projet ne fait pas référence directement à une œuvre spécifique, mais s’inscrit dans une réflexion plus large sur la mémoire et la transmission.

• Quelles sont les difficultés, les contraintes, les défis à relever… rencontrés lors de son élaboration ?

Comme tout projet artistique, il y’a eu des contraintes et des défis, notamment techniques et conceptuels. Trouver le bon équilibre entre l’esthétisme et le message était un enjeu majeur.

• Pouvez-vous nous indiquer une ou plusieurs adresses internet où l’on peut voir votre travail ?

Pour l’instant, je suis en en cours de préparation et ne peux pas encore communiquer ces informations.

• Quelques mots-clés qui s’accommoderaient bien à votre installation ?

Mémoire, témoignage, femmes de réconfort, invisibilité, résonance.

• Quelques mots sur votre parcours artistique ? A quelle période de votre vie vous êtes-vous interessé-e à l’art numérique ? Arrivez-vous à vivre de votre activité créatrice ?

J’ai terminé mes études en 2010. J’ai commencé par le dessin, puis la photographie, avant de me tourner naturellement vers les médias numériques comme la vidéo.
Vivre de sa création est un très grand défi.