Institut de la Communication, Université Lyon 2

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Du 14 au 28 mars 2025

Institut de la communication (ICOM), Université Lyon 2

France                                                                                                                                                                                       Galerie Dolet, CROUS Clermont Auvergne, 25 rue Etienne Dolet, Clermont-Ferrand

L’Institut de la Communication (ICOM) est l’une des treize composantes de l’Université Lumière Lyon 2. L’ICOM a pour vocation d’organiser et de gérer les activités de formation et de recherche ayant trait aux diverses formes de communication, de l’information, de l‘informatique et de la création numérique. Nos diplômes couvrent l’ensemble des niveaux universitaires, de la première année de Licence, jusqu’aux études de Doctorat.

Site web : https://icom.univ-lyon2.fr/

Présentation du cours :

Responsable : Albert Merino

Le cours d’écriture d’images animées implique des étudiants de Master 1 et Master 2. Il expose des étudiants de diverses branches à la vidéo, explorant les logiciels de montage et de post-production pour stimuler leur créativité dans leurs domaines respectifs. Ils analysent divers domaines audiovisuels et de l’histoire du montage et s’engagent dans l’exploration du « Found Footage » comme fil conducteur, expérimentant et déconstruisant à travers des projets personnels. Les objectifs incluent la compréhension des principes narratifs, l’analyse d’œuvres audiovisuelles et l’application créative des techniques dans des projets personnels. Le cours encourage la création d’une vision singulière, et le développement d’un style propre.

PROGRAMME VIDÉO :::

Footage horizontal | Léane Debret | 2024 | 2’23

Cette vidéo invite le spectateur à traverser un éventail d’émotions intenses à travers des extraits de films iconiques. L’ouverture plonge dans une atmosphère sombre et pesante, explorant l’injustice et la douleur humaine : la perte insoutenable dans Shutter Island, la folie du Joker, les sacrifices déchirants de La Ligne Verte, ou encore l’horreur de Inglourious Basterds. La musique envoûtante de Leonard Cohen, You Want It Darker, accentue cette gravité, capturant instantanément l’attention.

Mais soudain, la tension éclate : la chanson Laisse tomber les filles dans sa version anglaise insuffle une rupture ironique, rappelant l’univers de Tarantino. Cette transition marque le basculement vers la légèreté et la célébration, avec des scènes lumineuses de danse et de joie, comme Margot Robbie dans Le Loup de Wall Street et Once Upon a Time in Hollywood.

Ce projet explore les contrastes profonds des émotions humaines, jouant avec les oppositions entre obscurité et lumière, tension et euphorie, pour offrir une expérience cinématographique riche et nuancée.

La poursuite | Maxime Coux | 2024 | 2’27

Cette vidéo cherche à explorer la continuité narrative à travers le raccord de direction en utilisant des extraits de différents films et scènes. L’objectif est de créer une fluidité visuelle et émotionnelle malgré la diversité des contextes, des genres et des points de vue. En manipulant les jeux de directions, les changements d‘angles et les transitions subtiles, le montage cherche à faire disparaître les frontières entre les séquences et à suggérer que l’histoire se poursuit au-delà des coupures apparentes. Chaque mouvement ou geste d’un personnage dans une scène devient un lien avec la scène suivante, permettant de tisser un fil conducteur invisible mais cohérent. L’expérimentation vise à déstabiliser la perception du spectateur, qui, bien qu’ayant conscience des changements de lieux et de contextes, se laisse porter par la continuité implicite des actions et des regards.

Univers MIYAZAKI | Marine Blanchon | 2024 | 4’

Ce projet de vidéo explore l‘univers poétique des films de Hayao Miyazaki. Les ex – traits visuels issus des chefs-d‘œuvre du studio Ghibli s‘entrelacent harmonieusement avec la chanson In This Shirt du groupe The Irrepressibles. Ce choix musical, bien que surprenant au premier abord, s’avère d’une pertinence émotionnelle saisissante : les sentiments puissants véhiculés par la musique trouvent une résonance profonde dans les récits et les paysages des films de Miyazaki. Le contraste entre la sérénité visuelle des scènes et les variations dynamiques de la mélodie crée une expérience captivante, où chaque passage musical magnifie la subtilité et la richesse des images. Ce dialogue entre son et image invite le spectateur à re – découvrir l’œuvre du studio Ghibli sous un prisme émotionnel nouveau, en fusionnant l’univers du cinéma d’animation japonais et celui de la musique contemporaine.

Cyberpunk | Maxime Prudhomme | 2024 | 3’09

Cette vidéo propose une réinterprétation musicale à la guitare, capturée à travers une réalisation soignée et multi-angulaire. Le morceau principal est enregistré avec plusieurs caméras offrant des perspectives variées : un plan global, un gros plan sur la main droite et le corps de la guitare, ainsi qu’un plan focalisé sur la main gauche et le manche. L’un des plans adopte une contre-plongée tandis que l’autre opte pour une plongée, créant ainsi une dynamique visuelle particulière. Le montage alterne les images de la performance à la guitare avec des séquences visuelles tirées du jeu Cyberpunk 2077, intégrées pour enrichir la narration et l’atmosphère musicale. Cette combinaison crée un dialogue entre la performance musicale et l’esthétique futuriste du jeu.

Est-ce que vous m’entendez ? | Klai Hajer | 2024 | 3’45

Est-ce que vous m’entendez ? est un court-métrage documentaire qui interroge la représentation contemporaine des conflits à travers le prisme des transformations technologiques et médiatiques. Le film interroge comment, en de conflits antérieurs, l’accès des journalistes et des caméras aux zones de guerre a progressivement été restreint. Cette stratégie visait à contrôler l’impact des images sur l’opinion publique, un phénomène qui a culminé avec des réflexions telles que Baudrillard affirmant que « la guerre du Golfe n’a pas eu lieu ». Cette déclaration provocante souligne la manière dont certains conflits ont été transformés en simulacres médiatiques, des narrations soigneusement orchestrées pour modeler la perception collective. En contraste, le film explore comment l’émergence des nouvelles technologies et des réseaux sociaux a bouleversé cette dynamique. Les smartphones, omniprésents, permettent aujourd’hui une diffusion instantanée et décentralisée des images, échappant au contrôle des institutions médiatiques traditionnelles. À travers des témoignages et des images tirées du conflit actuel au Moyen-Orient, Est-ce que vous m’entendez ? met en lumière cette transformation : une multiplication des points de vue, souvent bruts et immédiats, qui redéfinissent la manière dont les conflits sont vus et compris. Cette vidéo propose une réflexion sur le pouvoir de l’image à l’ère numérique, tout en questionnant les limites et les dangers d’une surabondance de contenus non filtrés. Il offre ainsi un regard sur une jeunesse connectée, pour qui la technologie n’est pas seulement un outil, mais une porte d’entrée vers une compréhension plus directe et parfois désordonnée du monde.

Fréquence | Nassim et Idir Tabet | 2024 | 4’08

Ce court-métrage, réalisé dans un cadre domestique, suit l’histoire d’un jeune homme dans son quotidien. Alors qu’il se réveille un matin et commence sa routine habituelle, il écoute un podcast mystérieux sur la fréquence 666. Rapidement, l’étrangeté s’installe : le contenu du podcast semble décrire avec une précision troublante les événements qu’il est en train de vivre. Les descriptions deviennent de plus en plus détaillées, jusqu’à avertir le jeune homme de la présence inattendue et inquiétante dans sa propre chambre. Inspiré des codes classiques du genre de l’horreur, ce court-métrage joue avec l’angoisse et le suspense. En combinant un environnement familier avec une menace intangible, il plonge le spectateur dans une atmosphère oppressante où chaque bruit et chaque ombre deviennent source d’intrigue. Ce projet est également un exercice de langage cinématographique, exploitant un nombre limité d’éléments pour maximiser l’impact narratif et émotionnel, prouvant qu’il est possible de créer une tension captivante avec peu de moyens.

A Study of fear | Paing Thant Zin Htoo | 2024 | 5’17

Ce projet vidéo expérimental, intitulé A Study of Fear, propose une exploration anthologique du genre cinématographique de l’horreur à travers le found footage. Il s’agit d’un voyage immersif dans les multiples sous-genres qui composent l’horreur, chacun étant représenté par un segment distinct : Body Horror, Slasher, Found Footage, Horreur Psychologique, Surnaturel, Horreur Moderne/Technologique, entre autres. À travers une sélection de séquences tirées de médias emblématiques tels que les séries de jeux vidéo Silent Hill et Resident Evil, les films de la série V/H/S, les récits du Cabinet de Curiosités de Guillermo del Toro, ou encore des œuvres comme Black Mirror et Parasyte, le film tisse un patchwork visuel et sonore riche, capturant l’essence unique de chaque sous-genre. L’ambiance sonore, intégrée directement des médias sources, est renforcée par l’utilisation marquante de la chanson Go Tell Aunt Rhody, revisitée dans une version moderne et inquiétante issue de Resident Evil 7. L’objectif de ce projet est de démontrer que l’horreur dépasse les simples codes du sursaut facile.

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