Du 14 au 28 mars 2025
L’École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen, est un EPCC consacré à l’enseignement supérieur et à la recherche sous le contrôle pédagogique du Ministère de la Culture.
L’ESADHaR offre un panel de formations artistiques important par un ensemble de propositions diverses autour de l’art et du design graphique, et un Master de Création Littéraire.
Le programme RADIAN, un doctorat de recherche et création artistique complète l’offre de formation.
Grâce à ses différents lieux d’expositions et par le biais d’événements co-organisés, l’ESADHaR fait partie des grands acteurs culturels de Normandie.
Le département Art vise à former des plasticiens à même de travailler avec une multitude de médias différents. Il encourage l’expérimentation et la recherche sous toutes ses formes, par la transversalité des enseignements.
Site web : https://esadhar.fr/fr/lecole-superieure-dart-design-havre-rouen-0
Présentation du cours :
Responsable : Jason Karaindros
Les productions qui sont proposées cette année pour VIDEOFORMES 2025 sont issues d’un Module Vidéo que donne Jason Karaindros depuis deux ans aux étudiant.e.s de la 3ème année et du second cycle (4ème et 5ème année), du cours vidéo qu’il donne aux étudiant(e)s de la 2me année depuis une vingtaine d’année, et du suivi individuels du travail des étudiants de l’ESADHAR à Rouen. Il s’agit de cours à la fois théoriques et pratiques. Pratiquement chaque année une sélection était réalisée parmi ces travaux et montrée dans des lieux d’expositions du centre ville de Rouen ou d’autres villes. Souvent il s’agissait de vidéoprojections la nuit vers l’espace public. Ce projet appelé “Fenêtres sur Rue” qui a été prétexte pour des échanges avec d’autres écoles d’art, a pris fin il y a deux ans. Mais, le désir de vouloir partager les travaux aboutis de ces étudiants avec un public plus large a été concrétisé l’année dernière par leur participation à VIDEOFORMES 2024. Cinq étudiants et Jason Karaindros ont pu durant 3 jours découvrir la programmation extraordinaire du Festival.
Strange Days | Kilian Le Ray | 2023 | 4’10
Deux femmes discutent à propos d’une étrange histoire impliquant un voisin furieux et une arme imaginaire.
Transmutation | Oscar DUJARRIER | 2024 | 1’07
On retrouve un extrait vidéo du film “Un chien Andalou” de Luis Buñuel, du texte et du son. Elles sont la traduction de l’image source, donc d’elles mêmes dans divers dialectes.
Nettoies Salope | Allan Cabedo | 2024 | 3’
« Nettoie Salope » raconte l’histoire de plusieurs éponges qui subissent des VEO (violences physiques, psychologiques ou verbales). Ces éponges essayent de communiquer avec nous leurs récits par des frottements et chuintements. Leurs « paroles » sont retranscrites par des intertitres, ne leur laissant pas le droit à la voix ; une forme de censure vidéographique. Cette vidéo est bien évidemment une métaphore évoquant les violences faites aux femmes par le biais d’un objet transitionnel qui est celui de l’éponge. Un objet avec des caractéristiques absorbantes, utilisé lors des tâches ingrates et sales et d’une misogynie en lien avec lesdites « femmes de maison ». Une manière d’imploser la vision stéréotypée et patriarcale de l’objectification du corps de celles-ci et des violences auxquelles elles sont exposées.
Études de mouvements | Floryan CAILLOT | 2024 | 1’18
Cette vidéo est constituée de trois animations qui forment un tout. Ces animations sont faites en Stop-Motion, une technique qui participe à l’ambiance étrange des vidéos. Elles se concentrent sur l’imagination de mouvements pour des créatures créées à l’origine en volume, d’où le titre « Études de mouvements ». C’est aussi l’occasion de créer des environnements et des bruitages qui leurs sont propres. Cette vidéo peut développer davantage ces entités ou bien attiser la curiosité d’un public nouveau.
Alertopie | Tom Lecointre | 2023 | 3’12
« Altertopie » est une invitation à imaginer, voire identifier les causes et l’impact de la vie de l’Homme sur le territoire qu’il occupe. L’œuvre explore les limites entre habitable et inhabitable. Du latin alter (« autre ») et du grec tópos (« lieu »), le terme désigne ici ces espaces, à la frontière d’un réel à un autre. Une frontière, résolument fascinante, qui nous préserve (ou non) de ce qui peut bien se trouver de l’autre côté.
Elles Ombres | Meryl Clemenceau | 2024 | 3’25
Cette vidéo superpose des images de corps nus et a une bande son réalisée à l’aide d’une “noise box”. C’est une expérimentation sur la représentation de l’emprise. Hors du temps, elle a pour but de dissocier le spectateur du réel et de l’amener dans un champ où l’humain se laisserait diriger par tout, sauf par lui-même.
Portrait de l’organique | Citlali HONORE | 2024 | 0’43
J’ai synthétisé l’interview de mon parent pour la réduire à un texte de 560 caractères, un paragraphe de 84 mots qui présente le portrait qu’il se fait de l’organique. Rendre organique celui qui en parle par son inusité visuelle. Ainsi, projeté dans ce monde microscopique, appuyé par un univers sonore qui s’auto-parasite et en décompose son sens à nos oreilles, l’organique nous parle, nous décline son portrait. Sous une apparence humanoïde, il provoque un sentiment de malaise par les sens sollicités et introduit le trouble, la confusion de ce qu’on regarde par dissonance cognitive.
BRUNO | Hyunseok Yoon, Lola-Rosetta Lesain | 2023-2024| 3’38
Bruno » est une performance interprétée en 2023 à partir d’un texte anonyme. Après avoir suivi une formation théâtrale, j’ai éprouvé, lors de mon entrée aux Beaux-Arts, le rapport de force dominant du texte sur l’image. Ainsi, j’ai cherché dans ma mise en scène à déconstruire ma relation aux mots en proposant un jeu basé sur la rythmique imposée par mon corps. Il s’agissait également de dissocier l’image et le texte, en leur insufflant un pouvoir narratif propre, grâce à la scénographie de l’espace. La performance débutait par la projection d’une série de diapositives issues d’archives familiales. Elle était suivie par une lecture rythmée puis, s’achevait sur un monologue face au public. Chaque partie était pensée de manière indépendante, mais chacune nourrissait l’autre.